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Histoire de Madagascar :



Rainilaiarivony : suite 4 :

 

 


 


Deuxième guerre Franco-hova en Novembre 1894 :


En réponse, Rainilaiarivony décida de rompre toutes les relations diplomatiques avec la France, et la deuxième guerre franco-hova commença en Novembre 1894.




 
La guerre se termina en Septembre 1895, lorsqu'une colonie militaire française atteignit Antananarivo et bombarda à l'artillerie lourde le palais royal.


Ce bombardement causa de nombreux dégâts en ce qui concernait les quartiers de la reine mais infligea également de lourdes pertes parmi les courtisans réunis à la cour du palais.


Rainilaiarivony envoya un interprète pour porter un drapeau blanc au commandant français et supplia sa clémence.


Et donc, la Monarchie Malgache accepta de capituler face aux troupes Française.


Le lendemain, la reine Ranavalona III accepta de signer un traité de protectorat français sur Madagascar.


Elle et sa cour furent autorisés à rester au palais et à diriger le pays selon les préceptes français.


Le ministre Français des Affaires étrangères, choisissa un Malgache qui s'appelait "Rainitsimbazafy" et le nomma Premier Ministre afin de remplacer Rainilaiarivony. 


Puis le français décida d'exiler Rainilaiarivony en Algérie ; ou il y vécut jusqu'à la fin de sa vie.


 





Exil de l'ancien Premier Ministre :


 
Après la signature du traité Franco-Hova, Rainilaiarivony resta à Antananarivo pendant plusieurs mois.


Du 15 Octobre 1895 au 06 Février 1896, l'ancien premier ministre fut placé en résidence surveillée et gardée par des soldats sénégalais à son domicile d'Amboditsiry puis il embarqua dans un bateau en partance pour l'Algérie.


À l'âge de 68 ans, il quitta son île pour la première fois de sa vie et n'aura plus la possibilité de la revoir. 

Il était accompagné de son petit-fils, Ratelifera, ainsi que d'un interprète et de quatre serviteurs.


Le navire atteignit le port d'Alger le 17 Mars 1896.




 

L'ex Premier Ministre




 
Le gouvernement français installa Rainilaiarivony dans le quartier Géryville d'Alger, l'une des parties abandonnées de la ville.


Un agent français dénommé Joseph Vassé fut chargé de maintenir une documentation détaillée en ce qui concernait la personnalité et les activités de
Rainilaiarivony à travers son exil en Algérie.


Vassé décriva l'ancien premier ministre comme étant un homme de grande spontanéité, de convivialité, de sincérité et d'ouverture d'esprit, mais Vassé souligna également qu'il pouvait arriver à l'ex-Premier ministre d'être susceptible, d'avoir des sautes d'humeur et une tendance à être exigeant ; surtout en ce qui concernait sa garde-robe mais aussi dans bien d'autres domaines.


Vassé fit remarquer les grandes qualités d'intelligence, de tact et de leadership de Rainilaiarivony ; qui lui valurent l'admiration de beaucoup de personnes qui l'avaient connu ; notamment le Général Le Myre de Vilers, qui l'appelait à la fois ennemi et ami.


En apprenant la situation de la vie de Rainilaiarivony à Alger, Le Myre de Vilers fit pression sur le gouvernement français afin que l'ex-Premier Ministre ait de meilleurs logements. 


Par conséquent, Vassé repéra et attribua un nouveau foyer à l'ancien Premier ministre. 


La nouvelle villa appelée "Villa des Fleurs" était située dans le quartier chic de Mustapha Supérieur, voisine à la résidence de l'ancien roi exilé de l'Annam .




 
Mise à part La beauté de la Villa des Fleurs ; Rainilaiarivony fut heureux d'être bien accueilli par l'Algérie ; ce qui lui permit d'avoir une impression positive sur sa nouvelle vie.




Rainilaiarivony acquit également une excellente réputation de la part de la haute société d'Alger, où il fut perçu comme étant un homme intelligent, généreux et charmant.


Le gouverneur-général de l'Algérie l'invitait régulièrement à des bals diplomatiques ainsi qu'à des événements sociaux où il aimait bien y danser.


Lorsqu'il n'était pas occupé par ses divers engagements sociaux ; Rainilaiarivony lisait avidement le journal et correspondait régulièrement avec des contacts de Madagascar.





Lorsque l'insurrection éclata à Madagascar contre la domination française ; l'ancien premier ministre écrivit une lettre qui fut publiée le 5 juillet 1896, dans un journal malgache et dans laquelle il y condamnait l'attitude ingrate des insurgés alors que selon lui, le contact avec les Français apportait beaucoup à Madagascar.


Le 14 Juillet 1896, Rainilaiarivony fit sa dernière sortie à Alger pour aller regarder les feux d'artifice.


Comme il se promenait dans les rues pour rejoindre les autres spectateurs de son parti, il fut accueilli et acclamé par la foule admirative qui criait "Vive le Ministre!" 




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