Histoire des Rois et des Reines de Madagascar :

 

Radama 1er - de 1810 à 1828 :


 


 

Fils le plus âgé du roi ANDRIANAPOINIMERINA et de sa deuxième épouse princesse RAMBOLAMASOANDRO, le prince ILAIDAMA est né en 1792.

 

Il fut désigné comme successeur légitime par son père en mai 1808.

 

Jeune homme de 18 ans, il accéda au trône en 1810 sous le nom de RADAMA Ier.

 

Un an après la mort de son père Andrianampoinimerina, RADAMA Ier se fait introniser roi à ANDOHALO. (Radama succède donc à son père...)

 

Dès lors, il marche sur les traces de son illustre père en exécutant son testament politique : étendre son royaume et faire de la mer sa seule frontière.

 

De ce fait, en plaçant les régions côtières sous son autorité, il parvient à traiter directement avec les puissances européennes : le traité signé avec la Grande-Bretagne, le 23 octobre 1817, le reconnaît officiellement comme "roi de Madagascar".

 

Les premiers ambassadeurs malgaches y furent envoyés.

 

Sous son règne, il installe définitivement la capitale de MADAGASCAR à ANTANANARIVO, faisant d'AMBOHIMANGA une simple cité sacrée.

 

Peu de documents existent de cette période, mais un événement va changer la configuration de la société MERINA et la physionomie de la ville : le souverain va en effet lever la loi instaurée par son père interdisant l'accès à l'IMERINA aux étrangers.

 

D’autre part, en vue de modernité, il introduit peu à peu, à la cour, les mœurs occidentales.

 

Des missionnaires protestants s’établissent dans la capitale pour répandre l’éducation européenne ; des écoles sont progressivement ouvertes (la première fut installée au sein même du palais le 8 décembre 1820).

 


Maîtrisant l’écriture arabico-malgache (appelée "Sora-Be") et pouvant communiquer en français (ainsi qu’en anglais), le roi contribue activement à l’expansion des travaux des missionnaires étrangers : les règles de l’orthographe de la langue merina (devenu le "malgache" pour les Européens) furent établies à compter du 26 mars 1823.

 

Très attaché au développement de l’enseignement, le roi fit venir de nombreux artisans étrangers pour enseigner dans les écoles et plusieurs dizaines d’étudiants furent envoyés à l’Ile Maurice et au Royaume-Uni pour poursuivre leurs études.

 

 A partir de ce moment, de nombreux missionnaires européens vont alors venir s'installer dans la capitale apportant avec eux leur technique, leur culture et leur religion.

  

En cette période de domination MERINA, ANTANANARIVO connaît un important développement : elle déborde au-delà de l'ancienne enceinte, notamment au nord-ouest, vers ANTANINARENINA, qui devient un important lieu de commerce grâce au marché d'ANJOMA.


 

D'autre part, le quartier de MAHAMASINA devient le lieu des tanneurs de peaux et AMPARIBE celui des forgerons.

 

Mais pour les constructions, le bois manque, et seules les maisons des nantis bénéficient de ce matériau, les autres devant se contenter d'argile rougeâtre.

 

Souhaitant marquer sa puissance, Radama 1er demande au charpentier Louis GROS de lui construire un palais en bois à SOANIERANA, situé sur la rive droite du fleuve, faisant de cet édifice en bois (constitué d'un étage et d'une véranda ouverte), le plus important du pays.

 

Premier édifice à varangue (véranda), il influencera largement les constructions futures dans les Hauts Plateaux.

 

Souhaitant faciliter les communications avec la rive gauche de l'IKOPA, il construit à TANJOMBATO et à AMPITATAFIKA, deux ponts en bois.

 

Il ouvre ainsi la ville sur le sud et le sud-ouest.

 

Souhaitant développer l'instruction dans son pays, le Roi favorise le développement d'actions allant en ce sens.

 

Ainsi, des missionnaires anglais de la L.M.S., arrivés en 1820, jettent les bases d'une grammaire et d'une orthographe de la langue malgache, favorisant par la suite, le développement des écoles.

 

En outre, pour accroître son pouvoir, Radama modernise son armée et fait d’elle la meilleure de l’Ile, jusqu’à l’invasion française.



Pour y faire face, il renouvelle le traité avec les britanniques et reçoit l’assistance de trois officiers : James Hastie, Brady et Robin.

 

Une hiérarchie et un règlement militaire strict furent instaurés ; des fusils, des canons et même des chevaux sont importés pour renforcer son armée.

 

Ainsi, les trois quarts de l’Ile et les ports présentant un intérêt stratégique et économique, tombent rapidement sous son contrôle.

 

Radama 1er, cède aux sollicitations des Britanniques, installés sur l'île Maurice et inquiets de voir la France prendre pied sur Madagascar.

 

Des officiers britanniques entraînent les troupes merina ; les missionnaires britanniques fondent des écoles et introduisent le protestantisme.



Doté d'armes modernes et forts de l'appui anglais, Radama poursuit l'unification entreprise par son père "Andrianampoinimerina".

 

Au sommet de son apogée, ce grand roi contracte malheureusement de multiples infections lors de ses nombreuses expéditions dans les régions insalubres du littoral.

 

Le roi RADAMA Ier  meure subitement à Antananarivo, le 27 juillet 1828, à seulement 36 ans.



En l’absence d’un héritier susceptible de prendre sa place, ce fut son épouse que l’on porta sur le trône sous le nom de RANAVALONA Ier.



Radama a été enterré dans un tombeau de pierre sur les motifs de la Rova d'Antananarivo .

Par des normes architecturales Malgaches , sa tombe a été surmontée d'une masina trano («sacré maison») symbolique de la royauté.



 

Tombeau de Radama I



Comme son père Andrianampoinimerina et d'autres souverains merina qui le suivent, il a été inhumé dans un cercueil d'argent, et il est dit que les biens funéraires enterrés avec lui étaient les plus riches de toutes les tombes de la royauté à Madagascar.

Ses biens funéraires étant : des peintures importées de la royauté européenne, des milliers de pièces, quatre-vingts articles d'habillement, des épées, des bijoux, des vases d'or, des conteneurs d'argent et ainsi de suite.

 

Donc à sa mort, son épouse : Ranavalona Ière prendra sa place à la tête du pays.




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